Du nu masculin et féminin, à la photographie publicitaire naissante en passant par la photomicrographie, la nature morte, la mode et le portrait, Laure Albin Guillot (1879‑1962) participe activement à la Nouvelle Photographie de l’entre‑deux‑guerres.
A la fin des années 1920, avec son époux scientifique, elle fait émerger la beauté de ce qui est invisible à l’œil nu en imaginant ses microphotographies sur autochromes. Photographe mondaine de renom, elle portraitise des personnalités du monde des arts et de la culture, tout comme des anonymes de la bourgeoisie parisienne. Pionnière en photographie de nus, ses études du corps féminin et masculin sont soigneusement recadrées au crayon à papier directement sur un tirage de lecture avant d’en tirer une épreuve définitive.
Dans les années 1930, avec l’essor de la photographie publicitaire, Laure Albin Guillot traite les commandes de l’industrie du luxe, de la mode, de la cosmétique ou du tabac avec la même rigueur du cadrage et de la lumière, n’hésitant pas même parfois à intervenir dans le message à faire passer.
Auteure de nombreux ouvrages et d’expositions, membre de la Société Française de Photographie, de la Société des Artistes Photographes, directrice des archives photographiques des Beaux‑Arts, Laure Albin Guillot s’éteint en 1962 laissant une œuvre immense, éclectique et cohérente dont la majorité est acquise par l’agence Roger‑Viollet en 1964. Son fonds d’atelier est conservé par la Bibliothèque Historique de la Ville de Paris et est diffusé en exclusivité par la Galerie Roger‑Viollet.
Cette agence photographique créée en 1938, est une des plus anciennes agences françaises. Ses collections constituent un fonds photographique unique en Europe avec plus de 6 millions de documents couvrant plus de 180 ans d’histoire parisienne, française et internationale.
Ce lieu singulier dédié à la photographie d’archive à
su conserver son âme et propose depuis fin 2020, un nouvel espace d’exposition, un espace de consultation et de vente de tirages, et un coin librairie.