L’œuvre de Johanna Reich est de celles qui nous invitent à penser notre relation à la mémoire et l’histoire à l’ère digitale.
Plus particulièrement, avec RESURFACE, projet qu’elle mène depuis plusieurs années, Johanna Reich met en lumière les femmes artistes du 19ème et 20ème siècle et cet curieux paradoxe qui veut que la majorité d’entre elles, malgré la reconnaissance dont elles ont bénéficié de leur vivant, aussi bien de leurs pairs que du public, ont étrangement disparu aujourd’hui de notre mémoire collective et d’une certaine Histoire officielle de l’Art. À partir de multiples sources d’archives, Johanna Reich a débusqué plus de quatre cents femmes artistes de toutes nationalités qui ont eu de leur vivant une grande influence sur leurs contemporains. Johanna Reich a mis à profit les ressources offertes par internet en numérisant les portraits, biographies et œuvres de nombre d’entre elles. La présence progressive de ces femmes artistes sur internet esquisse ainsi un tout autre paysage de la création des 19ème et 20ème siècles que celui qui est enseigné et transmis depuis des décennies.
Dans l’exposition RESURFACE I & II, par le biais de la photographie et de la vidéo, Johanna Reich joue subtilement de plusieurs registres, analogique et digital, physique et numérique, tels ces tirages en grand format de portraits de femmes artistes qui sont issus de polaroids scannés au premier stade de leur développement, ce moment précis où les contours deviennent à peine perceptibles, entre présence et absence.
Avec le soutien et la participation de LAccolade.
En partenariat avec PRISKA PASQUER Gallery.
L’Agence à Paris
Fondée en 2013 par Lucie Touya et Christopher Yggdre, L'Agence à Paris représente des artistes, essentiellement dans le champ des arts visuels, de toutes nationalités, en les accompagnant dans toutes les étapes de la création. L’Agence développe un modèle singulier et flexible qui se veut une réponse possible aux mutations rapides des économies de la création. Elle développe une réflexion et une action avec la volonté de créer des relations saines avec le marché de l’art. Une de ses spécificités éditoriales est de rapprocher des régions artistiques et créatives historiquement isolées mais qui participent pleinement à l’élaboration de nouveaux imaginaires.