À l’occasion de la publication, aux éditions in fine, de la première monographie revenant sur l’ensemble de la production d’Antoine Schneck, la galerie Berthet-Aittouarès présente un choix de travaux de l’artiste.
Qu’il capte des visages ou scrute les reliefs d’un olivier, qu’il s’approche d’une voiture de Formule 1 ou qu’il se penche sur un gisant à la basilique de Saint-Denis, Antoine Schneck est sans cesse en quête des moyens qui lui permettront de saisir l’altérité, et de nous faire vivre cette même expérience après lui. Ici, la photographie est mise au service d’une démarche sensible, proche de la peinture dans ses procédures comme dans ses fins, celle d’un homme qui regarde tout être et toute chose avec l’humilité et l’attention extrême de celui qui a appris qu’il fallait se dépouiller de son savoir afin de rencontrer l’inconnu.
Construit selon un protocole constant – adoption d’un fond noir, refus du décor, choix d’un verre acrylique qui confère à l’œuvre une profondeur singulière – le travail d’Antoine Schneck donne à éprouver autant qu’à voir. A voir, bien sûr, car c’est au plus près, toujours, que Schneck capte hommes et choses. A éprouver, plus encore, car cette proximité est la condition d’une rencontre. Celle que l’artiste fait avec chaque modèle regardé. Celle qu’il nous permet de vivre dès lors que nous nous tenons devant l’une de ses œuvres, comme dans un vrai face à face avec notre humanité.
Galerie Berthet-Aittouarès
Depuis l’ouverture de la galerie, en 1986, Michèle Aittouarès et Odile Aittouarès-Inzerillo font les choix qu’elles feraient pour leurs collections personnelles et confrontent peintures, dessins, sculptures, photographies ou vidéos…