Tout au long d’une intense décennie, de 1935 à 1946, Weegee fut l’une des figures les plus inventives de la photographie américaine. Connu pour sa capacité à arriver avant tout le monde sur les lieux du crime, il domina la scène new-yorkaise. Cigare vissé aux lèvres, il se considérait comme la seule personne capable de raconter l’histoire de cette ville qui ne dort jamais. Des détectives aux délinquants, des piliers de bar aux oiseaux de nuit, des incendies aux accidents de la route – Weegee couvrait tous les événements.
Né en 1899 sous le nom d’Ascher Fellig près de Lemberg, aujourd’hui situé en Ukraine, il émigra avec sa famille aux Etats-Unis en 1909. Le premier coup d’éclat de Weegee eut lieu en 1937, lorsque Life Magazine publia un article à propos de ses activités dans la ville de New York. L’année suivante, il installa une radio de police dans sa voiture, ce qui lui permettait d’arriver en premier sur les lieux. Son travail fut de plus en plus reconnu, et il rejoignit le quotidien new-yorkais PM à l’été 1940. Les photographies de Weegee apparurent ainsi régulièrement dans les journaux. Weegee habita New York jusqu’à sa mort à l’hiver 1968. Il avait 69 ans.
À l’époque, New York était le théâtre de crimes passionnels et de meurtres liés aux gangs. La ville était un labyrinthe de drames et de mystères. « C’est excitant. C’est dangereux. C’est drôle. C’est dur. C’est bouleversant. » Weegee était un grand photo-reporter, et il aimait raconter les histoires de sa ville. Toutes ces photographies ont été découvertes
récemment dans des archives américaines, et 22 des images présentées à la Galerie Meyer sont absolument
inédites.